Corps de Mots
2013
Durée : 60 minutes
Une Co-production Kien productions et Jamais j’Dégeule
Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Delapierre
Synopsis
Il n’y a pas de poésie pour la poésie, il y a le sang, il y a le vent, il y a la terre, il y a la mer et je ricoche à l’infini, les corps de mots, les corps de cris » déclaration manifeste aux allures de haïku pour un autoportrait de Têtes Raides qui invite des auteurs dans ses spectacles en se revendiquant de la musique et de la poésie dans une forme naturelle de la théâtralité. Une « formule » sur mesure avec un violon où ils sont huit sur le plateau pour évoquer avec Corps de mots, leurs affinités électives avec l’écriture de poètes qui marient au sens plein du mot, poétique et politique. Des textes mis en musique pour une soirée émaillée de surprises par l’interprétation de quelques-unes de leurs chansons. Avec «Le Condamné à mort» de Jean Genet, «On ne quitte pas son ami» de Robert Desnos ou «Je voudrais pas crever» de Boris Vian, Têtes Raides prolonge une démarche qui a toujours été la sienne pour un spectacle où l’on fera, encore et pour le plaisir, «l’école buissonnière» en compagnie de Rimbaud et d’Apollinaire, de Lautréamont, Antonin Artaud et Stig Dagerman. Tout en gardant tout au long du film l’unité de lieu en l’occurrence le Théâtre des Bouffes du Nord , et la présence du Groupe avec ses instruments en toile de fond visuelle et musicale, la caméra suivra les mouvements de Christian Olivier sur certains textes comme lecteur à la table , et sur d’autres comme chanteur ou encore récitant devant le pied de micro. L’éclairage du spectacle de Fantôme conduira aussi les mouvements vers les clairs et les obscurs.